L'Eau dans l'Orne

La production et la distribution d'eau potable

La production

L’eau captée (eau brute) a des caractéristiques propres. Afin de la rendre conforme aux normes de potabilité, elle doit subir un certain nombre de traitements : désinfection, déferrisation… Ces procédés sont assemblés dans un ordre déterminé : c’est la création d’une filière de traitement.

Le choix des procédés est toujours guidé en priorité par la nature de l’eau à traiter ainsi que par le débit souhaité. D’autres critères entrent ensuite en ligne de compte comme l’autonomie des procédés, leur capacité à produire un minimum de déchets (boues, concentrats, éluats de régénération, etc.), leur encombrement ou leur coût.

Afin d’assurer la durabilité des dispositifs de traitement, des eaux de process sont utilisées pendant la phase de production d’eau (nettoyage des filtres, etc.). Le volume d’eau produit en sortie d’usine se comptabilise alors comme le volume prélevé duquel est déduit le volume de process.

Lorsque le site de captage le permet, l’usine est construite à proximité directe du ou des ouvrage(s) de prélèvement.

Dispositifs de traitement
© SDE61
Vue sur usine depuis le captage
© SDE61

La distribution

Réservoir d'eau potable © SDE61

Une fois captée et potabilisée, l’eau est acheminée vers les abonnés par un ensemble d’ouvrages constituant le réseau de distribution.

Parmi ces ouvrages, les infrastructures de stockage (châteaux d’eau et autres réservoirs) permettent de mettre le réseau en pression et de réguler la distribution grâce à un volume de stockage équivalent à plusieurs heures de consommation.

Ces réservoirs nécessitent un entretien particulier, tout comme les infrastructures et matériels d’acheminement de l’eau potable (canalisations, vannes, pompes…) qui, par leur vieillissement, vont présenter des points de fuite.

En outre, l’Orne possède un réseau de distribution qualifié de “rural”. Cela signifie que le nombre d’abonnés et donc la consommation en eau sont faibles pour un linéaire de réseau élevé. Dans l’Orne, la longueur de réseau à l’abonné est d’environ 70 mètres linéaires, contre une moyenne française d’environ 25 ml. En résultent :

  • un revenu proportionnel à la consommation d’eau faible pour les collectivités qui pourtant nécessitent des investissements importants pour le renouvellement de leur réseau étendu,
  • le développement du chlorure de vinyle monomère, un gaz organique, dans les eaux stagnantes de certaines canalisations en PVC anciennes non sollicitées.