La recherche en eau et
la gestion de cette ressource 

La recherche en eau

Une gestion rationnelle de la ressource et une sécurisation de l’alimentation en eau potable sont indispensables pour :

  • Résoudre la problématique d’éventuelles pénuries d’eau, dues à des déficiences techniques ou météorologiques ;
  • Répondre à la demande actuelle ;
  • Anticiper les besoins futurs.

Afin de définir les futurs ouvrages de production nécessaires à l’alimentation en eau potable et de mieux connaître la ressource disponible, le SDE mène des travaux de recherche et de connaissance des eaux souterraines.

Une ressource d'eau potable - Source SDE61
Une foreuse en fonctionnement - Source SDE61

Le temps est long entre la mise en évidence d’une nouvelle ressource et sa mise en exploitation effective. Il convient donc d’anticiper au mieux les futurs besoins.

Ces travaux consistent à :

  • Réaliser des études hydrogéologiques préliminaires pour préciser le contexte géologique et hydrogéologique du secteur à partir des données existantes (cartes géologiques, campagne de reconnaissances antérieures, consultation de la Banque de Données du Sous-Sol…).
  • Des levés géophysiques sur le terrain par des méthodes de prospection électrique
  • Des forages d’exploration (sondages de reconnaissance).
  • Des puits d’essai (forages d’essai).
  • Des essais de pompage par palier (essai de puits) pour déterminer la courbe caractéristique du complexe aquifère / ouvrage et son débit critique.
  • Des essais de pompage de longue durée (essai de nappe) pour déterminer les paramètres hydrodynamiques de la fonction réservoir de l’aquifère : sa transmissivité et son coefficient d’emmagasinement.
  • Des essais de pompage de simulation de production.

C’est à l’issue de ces travaux, auxquels s’ajoute une analyse complète de l’eau, que peut être envisagée la création d’un ouvrage de production. 

 

La construction et l’aménagement d’ouvrage de production d’eau

Le SDE réalise les ouvrages de production, cela va du simple forage à la prise d’eau en rivière.

Parallèlement, il réalise les accès, la protection physique du captage (fossés, clôtures etc.). L’ensemble est confié à la collectivité utilisatrice pour la mise en production.

Construction d’une prise d’eau en rivière - Source SDE61
Partie émergente d’un piézomètre - Source SDE61

Le réseau piézométrique

Créé en 1996, le réseau départemental de suivi piézométrique a pour objectif de mesurer les niveaux d’eau des nappes d’eaux souterraines. Il comptabilise à ce jour un total proche de 50 points. La sélection des sites surveillés a été réalisée en fonction de l’intérêt de la ressource humaine et de l’existence de captages exploités pour l’alimentation en eau potable.

Représentation graphique des mesures de la hauteur d’eau dans un piézomètre - Source SDE61

Les objectifs du réseau piézométrique sont : 

  • Acquérir une meilleure connaissance du fonctionnement des aquifères par des enregistrements continus des niveaux, associés le cas échéant à un relevé de pluviométrie.
  • Suivre l’évolution annuelle et interannuelle du niveau général de chaque grand aquifère.
  • Fournir des informations concrètes et fiables aux usagers (collectivités distributrices d’eau potable, administrations, décideurs publics) sur l’état de la ressource souterraine, notamment en période de sécheresse.
  • Constituer des chroniques de données continues pour déterminer sur une longue période des “valeurs caractéristiques” des aquifères.
  • Détecter, le cas échéant, d’éventuels signes de surexploitation.
  • Déterminer dans certains cas, les aquifères où les actions prioritaires sont à engager.

L’acquisition des données

Une station piézométrique permet de mesurer en un ou plusieurs points le niveau d’une nappe souterraine à l’intérieur d’un forage ou d’un piézomètre formé d’un tube en partie crépiné et enfoui dans le sol.

Le SDE61 dispose :

  • en majorité de stations piézométriques «automatiques» qui  envoient systématiquement leurs données sur un serveur à une fréquence régulière. Les différentes mesures servent à établir la carte de suivi de l’état des ressources en eau souterraine de l’Orne. 
  • stations piézométriques “manuelles” nécessitant le déplacement d’un agent pour récupérer les données. 
Station piézométrique manuelle- Source SDE61

Traitement, validation et archivage des données

Comme pour d’autres mesures physiques, la chaîne de mesures ne fournit que des données brutes . Il est donc nécessaire de décoder, d’analyser, critiquer et éventuellement de corriger tout au long de la phase de traitement (de l’enregistrement de terrain jusqu’à l’insertion des données dans la base de données piézométriques). Les premières mesures réalisées par le SDE datent de la fin des années 90. Il est ainsi possible de connaitre l’évolution du niveau d’eau d’un piézomètre depuis plusieurs décennies. 

Valorisation des données d'un piézomètre sur plusieurs années - Source SDE61

Cet historique permet de connaitre la situation actuelle de la ressource en eau souterraine en fonction des années précédentes mais aussi en fonction des années sèches :

Valorisation des données d'un piézomètre au regard de références pluriannuelles - Source SDE61

Ces données piézomètres nous permettent de réaliser une carte départementale avec la situation actuelle de la ressource en eau souterraine et sa tendance d’évolution :

L’observatoire de l’eau de l’Orne

En 2023, le SDE61 a initié, la création de l’Observatoire de l’Eau de l’Orne, une plateforme unique, recensant l’ensemble des données sur l’eau, indispensables à la prise de décision et à la bonne gestion de la ressource en eau. Cet outil, revêt plusieurs intérêts.

Il donne accès à des données départementales provenant de sources variées :

  • les données piézométriques (SDE61),
  • les données hydrologiques (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Normandie),
  • les données pluviométriques (Météo France),
  • les données qualité du suivi sanitaire des ouvrages AEP (Agence Régionale de Santé de Normandie),
  • les données qualité du suivi régulier des eaux brutes des captages prioritaires (SDE61),
  • les données d’exploitation des ouvrages AEP (niveaux d’eau, débits) (collectivités productrices d’eau potable),
  • les données patrimoniales AEP (captages, réservoirs, réseaux…) (collectivités productrices et/ou distributrices d’eau potable, issues des études patrimoniales),
  • les données des RPQS exploitées et retravaillées à l’échelle départementale (SDE61).

L’Observatoire de l’Eau de l’Orne est pensé comme un outil d’aide à la décision tant sur le plan conjoncturel (gestion de crise sécheresse, réhabilitation de captages, gestion de pollutions ponctuelles, etc.) que structurel (schéma de sécurisation, gestion des ressources à l’échelle des nappes et bassins versants et non des collectivités, réflexion sur la gouvernance, etc.).

 Grâce à la valorisation de ces données, le SDE61 sera en capacité de détecter au plus tôt les pertes de productivité du parc de production et d’ainsi prioriser les diagnostics et réhabilitations. 

L’Observatoire a donc été créé pour simplifier et centraliser le suivi d’exploitation des ouvrages de production afin de parvenir à un pilotage proactif des ressources tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Copie d’écran de valorisation de données de l’observatoire - Source SDE61
Observatoire de l'eau

Diagnostic et réhabilitation captages

De par son expertise, le SDE intervient auprès des collectivités productrices d’eau potable sur les travaux de diagnostic et de réhabilitation du parc de forages du département. 

Ces travaux ont pour objectif de remettre en état un forage et de lui redonner de la productivité, les différentes étapes d’un chantier de diagnostic et de réhabilitation d’un forage sont présentées dans le document téléchargeable

Diagnostic de forages

L’accès au forage lors d’un chantier de diagnostic - Source SDE61
Copie d’écran de valorisation de données de l’observatoire - Source SDE61

Réhabilitation de forages

Une des étapes de la réhabilitation d’un forage : le nettoyage et le remplacement du massif filtrant colmaté 

Le nettoyage d’un massif filtrant - Source SDE61
Un Massif filtrant - Source SDE61

Information et coordination
pour une politique de l’eau 

L’eau est un patrimoine commun à la nation (Loi n° 92-3 du 03/01/92 sur l’eau) mais la prélever, la traiter et la distribuer à un coût.

Le Syndicat départemental de l’eau produit chaque année, à destination de ses membres, un rapport sur le prix de l’eau dans le département de l’Orne.

Afin de sécuriser et de gérer au mieux la ressource en eau, le SDE a assuré la maîtrise d’ouvrage du Schéma départemental d’alimentation en eau qui a vocation à donner les orientations stratégiques en termes d’investissements lourds et de sécurisation.

Ce document d’orientation a pour objectif de présenter pour chaque collectivités les possibilités de sécuriser son approvisionnement en eau potable et de ne pas laisser une unité de distribution en état de faiblesse quantitative ou qualitative.

Pour ce faire, le schéma recherche l’amélioration et le développement des ressources disponibles, tout en sécurisant les approvisionnements existants.

3 niveaux de priorité ont été arrêtés :

  • Priorité n° 1 : Produire une eau conforme aux normes en vigueur afin de protéger la santé des utilisateurs.
  • Priorité n° 2 : Réaliser les études ou travaux liés à la préservation de la ressource tant du point de vue quantitatif que qualitatif.

Il s’agit là des orientations des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (S.D.A.G.E.) Loire – Bretagne et Seine – Normandie ainsi que des différents Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (S.A.G.E.) du département, adoptées ou en cours d’élaboration.

Ces orientations, pour l’eau potable, visent :

  • La maîtrise des prélèvements :
  • La lutte contre les pollutions :
  • Priorité 3 : Réaliser les travaux de sécurisation ou d’apport quantitatif.

Il s’agit de régler les problèmes quantitatifs pouvant potentiellement amener à un manque d’eau et/ou de sécuriser les collectivités lors d’une pollution accidentelle.